Le 4 septembre 2018, j’ai assisté à mon premier cours de créativité au Collégial. Mon professeur, Martin Ouellette, a commencé par nous demander 10 choses qu’on pourrait faire avec un trombone en papier. Lorsque la classe termina d’énumérer la dixième chose, monsieur Ouellette demanda d’en énumérer 10 autres. Nous nous regardions tous un peu confus, car nous n’avions plus d’idées. En fait, les seules qui nous venaient en tête étaient complètement ridicules. Après quelques minutes de réflexion, un élève lança une autre idée: un lasso. La classe s’est mise à rire, mais à réfléchir en même temps. C’est à ce moment que d’autres idées commencèrent à sortir : une fourchette, un ventilateur, une brosse à cheveux, et j’en passe. La classe se surprenait elle-même de sortir autant d’idées. Nous comprenions au travers de son sourire que toutes nos idées étaient bonnes, peu importe la folie qu’elles impliquaient. Il suffisait de se débloquer. Je me souviendrai toujours de ce premier cours, l’atelier paraissait tellement simple et banal, mais c’est ce trombone de papier qui m’a permis d’être où je suis présentement.
Il existe un vieux mythe racontant que l’humain utilise seulement 10% de ses capacités cérébrales. Je ne sais toujours pas si ce fait est véritable, mais j’aime le comparer avec mon expérience au Collégial. J’y suis entrée en tant que créative, mais en suis ressortie en tant que Brigitte-créative. Ces deux années de pratiques, de réflexions et de rencontres ont permis à ma créativité de se mouler à moi pour atteindre mon plus haut potentiel.
Mes études au Collégial m’ont permis d’avoir une longueur d’avance, non seulement dans mes études universitaires, mais dans mes projets professionnels. En tant qu’ancienne du programme d’arts, lettres et communication, je ne peux expliquer à quel point ce programme est valorisant, enrichissant et surtout concret. Nous côtoyons des professionnels du milieu qui nous font goûter au travers d’expériences, de sorties et de partenariats, à la vraie vie.
Je pouvais voir la vraie vie en finissant le cégep. Je me connaissais en tant que créative. Je pouvais « pitcher » devant un client, créer un plan de communication ou même appeler mon contact dans une agence. Mais le plus important, je pouvais finalement nommer 50 choses à faire avec un trombone en papier.
Brigitte Pinsonneault
Finissante 2020, Arts, lettres et communication
Collégial international Sainte-Anne
Étudiante en communication-marketing à l’UQÀM